Idéal pour ceux qui aiment la nature, ce chat des bois, grand chasseur, préfère vivre à l’air libre, même s’il s’adapte bien à la vie à la maison ; comme il adore grimper et dominer d’en haut, les bibelots précieux, les vases et le contenu des étagères de bibliothèque courent avec lui de sérieux risques. Sa maison idéale comprend un jardin, ou au moins une grande terrasse, où il pourra se défouler dans ses jeux de chasseur.
Historique de la race
Dans son pays d’origine, la Norvège, ainsi que dans la Scandinavie où il s’est diffusé librement, le chat des forêts norvégiennes est connu depuis des siècles comme chat sourcier, vivant d’une façon autonome aux abords des habitations. Il est très lié à la mythologie scandinave. Freya, la déesse de l’amour, parcourait le ciel, dans un char attelé à deux grands chats, raconte la légende. Thor, dieu de la foudre à la force incommensurable, dut un jour baisser les bras face à l’un de ces chats… Les petits enfants scandinaves aimaient écouter des histoires où ce chat mythique prenait le nom de « chat fée ».
Certains font remonter les origines du norvégien au temps des Vikings. Ces navigateurs auraient ramené quelques spécimens de chats à poil mi-long du Moyen-Orient, afin de protéger leurs victuailles des rats. D’autres spécialistes supposent que des familles d’Europe Centrale et de l’Est, fuyant d’autres barbares, les Huns, auraient émigré jusqu’en Scandinavie, emmenant avec eux des chats à poil mi-long pour veiller, là aussi, sur leurs cargaisons alimentaires. Soumis au climat rigoureux de la Scandinavie, une sélection naturelle s’est opérée, ne permettent qu’aux plus costauds et aux plus malins de survivre.
Une deuxième sélection s’est emparée des sujets de la race lorsque des amateurs norvégiens, craignant que l’aspect typique de ces chats ne soit détérioré par des croisements avec des chats à poil court, décidèrent dans les années 30 de veiller plus attentivement sur leur félin national. La Deuxième Guerre Mondiale viendra interrompre leurs efforts de sélection qui reprendront dans les années 50.
En 1969, une bonne dizaine de norvégiens participaient à des expositions locales, en 1972, le standard provisoire du skogkatt (skog = des bois, katt = chat) était établi, en 1975.
Ce standard intrônisa officiellement le chat des bois norvégiens au sein de gotha félin au cours de l’Assemblée générale de la F.I.Fe à Paris en 1977 et Pan’s Truls fut le premier norvégien doté d’un pedigree.
Le caractère du chat des forêts norvégiennes
Le norvégien est toujours prêt à venir faire des câlins, à dormir avec vous, à bavarder, à vous suivre dans vos déplacements. Il est très tolérant avec les autres chats de la maison ou les chiens.
Il est très intelligent et possède une très bonne mémoire !
Il serait toutefois ennuyeux d’envisager l’achat d’un chat norvégien (mâle ou femelle) si vous n’avez pas l’intention de le stériliser ni de délimiter son rayon d’action. Combien d’anciens propriétaires de norvégiens regrettent aujourd’hui d’avoir accordé à leur chat une vie sans contrainte? Un jour ou l’autre, le plus tendre et le plus obéissant des jeunes norvégiens disparaît sans jamais revenir. C’est pour cela que je conseille fortement aux nouveaux propriétaires de ne pas laisser leur chat sortir sans protecttion ( laisse, clôture ou enclos extérieur sécurisé ).
Vivrait-il mal en appartement ? Pas plus qu’un autre chat dans la mesure où il n’a pas connu autre chose auparavant. Un chaton élevé à l’intérieur, s’adapte parfaitement à la vie en appartement, à condition qu’il puisse s’exprimer en profitant d’un arbre à chat, et surtout de la présence de son maître auquel il est fortement attaché.
Apparence et caractéristique physiques
Le norvégien est un grand chat, au corps long et solidement charpenté. Il est haut sur des pattes à l’ossature substantielle, celles de l’arrière étant légèrement plus hautes qu’à l’avant.
La queue, épaisse à la base, doit être aussi longue que le corps du chat. Retournée vers la tête, elle doit atteindre la base du cou. Elle est très touffue et le norvégien aime la porter à la verticale lorsqu’il se déplace.
Son cou est suffisamment long et bien musclé. La tête du norvégien a la forme d’un triangle équilatéral, et présente un profil droit et long, sans cassure, avec le dessus de la tête légèrement arrondi.
Le menton doit être fort et non fuyant.
Les oreilles accentuent sa forme triangulaire en la prolongeant sur les deux côtés de la face qui sont planes (sans pinch). Elles sont hautes, larges à la base, bien ouvertes et garnies de poils à l’intérieur comme à l’extrémité où les plumets à la lynx sont appréciés mais non obligatoires.
Les yeux du norvégien sont grands en amande, bien ouverts et placés légèrement en oblique. Ils ont une expression éveillée.
La fourrure du norvégien est de type mi-long. Le poil est plus long sur le dos, à la queue, à l’arrière des cuisses où elle forme des culottes, autour du cou où elle forme une collerette et un jabot. Il est double : le sous-poil est très fourni et laineux, le poil de couverture est lisse et imperméable. L’eau pénètre très difficilement à l’intérieur de cette fourrure qui sert d’isolant idéal. Le norvégien supporte donc très bien de très basses températures et peut vivre dehors toute l’année sans risque. Au contraire, la chaleur des radiateurs ne favorise pas le maintien d’une fourure développée.
Toutes les couleurs sont admises hormis le patron siamois et les couleurs chocolat , lilas, cannelle et faon. On trouve donc des norvégiens unicolores (noir, blanc, bleu, roux, crème), bicolores (ces mêmes couleurs assorties de toutes quantités de blanc), des « écaille de tortue » (noir/roux et bleu/crème) avec ou sans blanc, des « silver tabby » et des « smoke » ( silver non tabby) avec ou sans blanc, des ambres dans toutes ces déclaisons. Et toutes ces couleurs peuvent habiller un patron tigré, marbré ou tacheté. Toutes les couleurs d’yeux sont acceptées, quelle que soit la couleur de la fourrure.